Pour commencer à répondre à cette question, je propose de nous intéresser à deux événements historiques pas très importants : le congrès d’Amsterdam de la IIᵉ Internationale en 1904 et le congrès de Tours de la SFIO en 1920. À Amsterdam, Jaurès défend devant les orthodoxes marxistes sa méthode : celle d’un socialisme indissociable des libertés républicaines. À Tours, c’est Léon Blum qui s’élève et refuse le ralliement de la SFIO à la IIIᵉ Internationale de l’Union soviétique, et cela au nom des principes démocratiques.
Ces dernières années, on s’inquiète beaucoup de la montée des nationalismes. Mais si on discute ses causes et ses conséquences, si on délibère sur les moyens d’y résister, on oublie souvent de se poser une question délicate et cependant essentielle au problème : qu’est-ce que la Nation aujourd’hui ? Et bien que le concept de Nation soit à notre époque au cœur de nos relations politiques, cette question n’a rien d’évident.
500 ans nous séparent de la Réforme protestante, et celle-ci s’est peu à peu effacée de notre mémoire collective. Il s’agit pourtant d’un épisode surprenant et instructif, dont on devrait s'inspirer.
Longtemps attendue, l’union de la gauche s’est enfin concrétisée à travers la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (Nupes). À gauche l’initiative aurait dû soulever un torrent d’enthousiasme, et pourtant, à peine l’union annoncée déjà la contestation gronde.
Pour sortir des crises actuelles, il faut rompre avec la conception centralisée du pouvoir politique dont nous avons hérité et qui n’est plus adaptée aux enjeux de notre époque. Cela nécessite une réforme ambitieuse de nos institutions permettant l’émergence de pouvoirs locaux forts.
Il ne suffit pas de vouloir renforcer l’Europe, encore faut-il savoir comment. Pour beaucoup de pro-Européen, il s’agit avant tout d’effecteur un pas supplémentaire vers le fédéralisme. Cependant une autre solution existe : renforcer l'Europe par le bas.
Les solutions politiques à la hauteur des défis et des ambitions de notre temps n’appartiennent plus à un pouvoir politique séparé incarné par les États ; elles appartiennent à l’ensemble de la société et devront mobiliser toute son intelligence collective. Mais pour que la société puisse trouver collectivement des solutions à ses problèmes, encore faut-il la doter des outils nécessaires. Quels sont-ils ? Comment les définir ?